A la tête du pôle tourisme du Groupe Horchani, Hassen Cherif s’attèle à la réouverture de l’Odyssée Resort Zarzis, prévue le 22 mars, puis au lancement des deux nouvelles unités acquises, le Tozeur Plaza (ex Palmeraie) et le Tamerza Palace, qui ouvriront leurs portes d’ici le mois de juin. Ces investissements augurent d’une stratégie du Groupe tournée vers le tourisme saharien.
TOURISCOPE : Investir dans des hôtels sahariens à un moment où la région ne brille pas par ses performances, est-ce du courage ou de la témérité ?
Hassen Cherif : A regarder de près, le tourisme saharien est plus porteur qu’on ne le laisse entendre. Il offre toute une gamme de produits allant des excursions et circuits au tourisme local durant les vacances scolaires, en passant par les groupes MICE. Nos deux nouveaux hôtels sont bien configurés pour réaliser un mix de ces différentes activités. Ils comptent une centaine de chambres chacun et des salles plénières d’une capacité de 200 personnes en plus des salles de commission. Ils sont exceptionnels par leur cadre d’implantation, le Tamerza Palace surplombant l’oasis et le Tozeur Plaza ayant sa propre palmeraie. Enfin, avec le centre de thalasso de l’Odyssée Resort à Zarzis et le spa exceptionnel de Tamerza, notre offre inclut des soins et cures de qualité.
L’idée reçue sur le tourisme saharien est qu’il se limite à l’hiver. Il n’en est rien, puisque le plein des excursions se fait en été par la clientèle balnéaire. La même idée reçue concerne la thalasso, alors que sa haute saison est hors saison hivernale. Ce mix de produits permet un étalement de la fréquentation le long de l’année.
Nous tenons à ce que nos établissements soient le reflet du riche patrimoine du Sud et que, par là-même, ses habitants et ses artisans en profitent.
Par ailleurs, en choisissant le Sud, nous avions l’ambition de valoriser la région et les matériaux locaux. Nous tenons à ce que nos établissements soient le reflet du riche patrimoine de cette région et que, par là-même, ses habitants et ses artisans en profitent. Ainsi, pour l’hôtel de Tozeur, nous avons déjà utilisé plus de 170 000 briques traditionnelles et le bois de palmier est mis à l’honneur. Dans nos deux nouveaux hôtels, les descentes de lits sont faites de vrai mergoum de la région, œuvre des artisanes locales.
La brique traditionnelle de Tozeur, partie intégrante du patrimoine local.
Plus de 170 000 briques déjà posées au Tozeur Plaza.
Photos extraites de «Un four à briques à Tozeur» sur TunisiaTourismTV
Concernant la thalasso, l’idée courante est effectivement que c’est un produit d’hiver…
Les meilleurs chiffres d’affaires en thalasso sont enregistrés durant les mois d’été, car la fréquentation du centre est liée à l’occupation de l’hôtel. Même s’il est vrai que c’est une «thalasso découverte» à travers quelques soins, et que la vente de cures par les TO concerne essentiellement l’hiver.
Ceci dit, cette structure des ventes n’est pas immuable. La vente de cures pourrait être relancée grâce à quelques nouveaux marchés, notamment la Tchéquie ou la Russie, sur lesquels doit porter notre communication. En plus du mix des activités, il faut donc un mix des marchés, classiques ou nouveaux. Les hôteliers sont en train de faire du bon travail pour prospecter les nouveaux marchés. La communication doit suivre et, j’en suis convaincu, l’aérien suivra aussi.